À la tombée de la nuit, sur une route de village, Madalena Caselli guette le passage du prêtre, aux côtés d’Antò son compagnon qui répare des vieilles casseroles et fabrique des ustensiles de cuisine. Pour ces pauvres traculini, faire célébrer un mariage auprès d’un ecclésiastique n’est pas chose facile (les prêtres du rural aiment bien se faire payer en monnaie sonnante et trébuchante et même en nature). L’arrivée de Maria, la mère d’Antò, vieille femme ivrogne, met en danger l’affaire… Le rêve de mariage de Madalena bat de l’aile avec l’hostilité de la mère d’Antò, l’avarice du prêtre et la faiblesse du futur époux qui traine la patte et la voix ; tous ces personnages crasseux, joyeux, agressif parfois, tous amoureux de la boisson, ces quatre figures hors du commun ont un caractère de cochon, s’emportent et se réconcilient à longueur de journée nous entraînent dans cette farce aux multiples rebondissements.