Le petit hameau de Caracutu aurait pu devenir l’un de ces nombreux villages fantômes de montagne, comme tant d’autres qui ont été désertés tout au long du XXème siècle. Les effets de l’exode rurale, conséquence de l’évolution de la société de consommation, ont été freinés in extremis au début du XXIème siècle. L’expansion des réseaux sociaux, de l’accès à l’information, et une quête d’identité qui traverse toutes les couches de la société, ont sensibilisé les jeunes générations sur des valeurs plus traditionnelles, écologiques, moins superficielles (du moins est-ce vrai dans l’imaginaire collectif). Petit à petit, certains villages ont commencé à se repeupler, et Caracutu qui ne comptait plus que 17 habitants dans les années 1980 est aujourd’hui fort d’une population d’une centaine d’individus.